Le Département demande la réouverture des sites Pays cathare dès le 1er mai

La décision a été prise à la veille des ponts du mois de mai, qui lancent habituellement la saison touristique dans l'Aude. Dans un courrier adressé ce mardi 27 avril au préfet de l'Aude, le Département, par la voie de sa présidente, se joint à l'agence de développement touristique de l'Aude pour demander la réouverture "dès le 1er mai", des 19 sites Pays cathare.

La missive, adressée à Thierry Bonnier, a été co-signée par les 19 propriétaires - communes ou privés - des châteaux et abbayes, contraints à la fermeture depuis plusieurs mois, du fait des mesures prises par l'État pour endiguer la pandémie de Covid-19. Et qui, aujourd'hui, se retrouvent dans une situation financière plus que préoccupante.

Une perte de près de 6 millions d'euros pour les sites Pays cathare due à la crise sanitaire

 "Le bilan des sites Pays cathare indique une baisse de plus de 46% de la fréquentation. Le nombre de visiteurs est passé de 1 155 887 en 2019 à 616 006 en 2020, soit une perte de 539.881 visiteurs. Cela représente près de 3 millions d’euros de perte de chiffres d’affaires au niveau des boutiques et plus de 2 millions de billetterie, soit une perte globale directe de 5 à 6 millions d’Euros, détaillent les auteurs du courrier adressé au représentant de l'État dans l'Aude. Les communes se trouvent aujourd’hui confrontées à de graves difficultés financières, ayant par ailleurs du personnel à l’année." Et de rappeler : "Elles n’ont bénéficié d’aucune aide de l’État ou de chômage partiel".

Le dispositif "Vacances sereines" maintenu pour garantir la sécurité sanitaire de tous

Pour convaincre d'une maîtrise des risques sanitaires et assurer la sécurité de tous, les signataires mettent en avant la reconduction du dispositif "Vacances sereines" mis en place l'été dernier par les acteurs du tourisme audois, et qui avait permis le déroulement d'une saison ouverte au public sans flambée des contaminations dans le département. "Les sites s’engagent donc à assurer leurs prestations dans le respect des normes existantes, à sensibiliser au risque les acteurs externes intervenant dans la structure, à diffuser toutes informations et explications nécessaires sur les mesures de protection, à rester à l’écoute de leur clientèle pour toute amélioration du service et des dispositifs de protection", est-il ainsi précisé dans le courrier.