Un voyage intérieur... De 57 000 km

Comment est née l’idée d’accomplir ce périple ?
Maxime Rey J’avais depuis longtemps envie de voyager à vélo et soif de découverte. Quand la pandémie de Covid est arrivée, l’idée m’est revenue. Je me suis inspiré de personnes qui avaient vécu ce genre d’expérience et j’ai fait des économies pendant plusieurs mois. À la fin des restrictions, j’ai décidé de partir, sans idée de durée. La mort de mon père, il y a une dizaine d’années, m’a fait prendre conscience que la vie est précieuse. J’avais envie de suivre mes rêves.

Quel regard portez-vous, un an après votre retour, sur cette expérience unique ?
M. R. J’ai pris pas mal de temps pour digérer cette aventure. J’ai toujours cet émerveillement sur ce que j’ai pu vivre. Parfois, je me demande si c’est réel, et parfois, j’ai une certaine nostalgie de retrouver cette vie. J’ai fait tellement de belles rencontres, tellement intenses. Depuis mon retour, j’ai pris du recul sur les choses. L’aventure m’a appris à avoir confiance en l’autre et à donner sans attendre en retour.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui seraient tentés par l’aventure ?
M. R. S’inspirer de ceux qui ont déjà voyagé. Bien préparer son voyage et collecter un maximum d’informations pour être prêt. Et ensuite, s’écouter et surtout suivre ses envies.

Vous relatez cette aventure dans le film Partir, projeté le 11 janvier au CGR de Carcassonne. Comment avez-vous réalisé ce film ?
M. R. J’avais un drone, un appareil photo, une caméra, un ordinateur, des panneaux solaires et des disques durs externes. Ça représentait beaucoup de poids et je m’en voulais un peu sur la route… Maintenant que le film est sorti, je ne le regrette pas ! Je me suis formé pendant le voyage en regardant des tutos et en analysant les plans pour les améliorer. À mon retour, j’ai contacté le réalisateur Rémi Pagès, de la société Atome films, qui m’a aidé à sélectionner les meilleures images et à monter le film. L’artiste Léo Magos, originaire de l’Aude, a ensuite composé la musique. Les retours des premières projections ont été bons et j’espère présenter le film dans des festivals cet été.

Vous avez aussi un projet de livre ?
M. R. Le livre avance bien et il devrait sortir prochainement. Je l’ai conçu en suivant l’itinéraire et en gardant le côté « carnet de route » mais avec une approche plus intimiste. Les lecteurs y trouveront des pensées personnelles, des prises de conscience, des réflexions sur le dépassement de soi… Le livre apporte une autre facette de ce que j’ai pu vivre.

Vous avez aussi mis un coup de projecteur sur la candidature des Forteresses royales du Languedoc à l’Unesco en reliant les huit sites à vélo pour le Département ?
M. R. Le Département m’a proposé ce projet l’été dernier. J’ai été tout de suite très enthousiaste d’allier vélo et patrimoine et cela m’a fait plaisir de pédaler pendant deux jours sur ces routes. L’idée était aussi de mettre en avant un circuit accessible à tout type de vélo et de montrer qu’il existe toutes sortes d’hébergements sur le parcours : campings, gîtes ou chambres d’hôte. Moi, j’ai dormi au camping, et je n’ai pas été déçu !

Biographie Express
22 février 1993. Naissance à Carcassonne.
2013. Après son baccalauréat préparé au lycée Jules-Fil, Maxime obtient un BTS « conception de produits industriels ».
2014. Maxime décide de s’accorder une année de césure et part en Angleterre et en Asie du Sud-Est.
2015-2016. Il décroche une licence dans le tourisme réceptif à Toulouse.
2019-2021. Il met en pratique son diplôme à l’office de tourisme des Pyrénées ariégeoises à Ax-les-Thermes.
9 octobre 2021. Maxime quitte Cazilhac, cap à l’Est, pour le début d’un voyage pas ordinaire qui s’achèvera à Carcassonne le 15 juin 2024.
Octobre 2025. Maxime présente en avant-première son film Partir au CGR de Carcassonne devant plus de 450 spectateurs.