Retour au pays de l'enfant de la glisse

Portraits 1

Nicolas Akgazciyan
À 35 ans, le windsurfeur Nicolas Akgazciyan, alias Nico F400, prépare déjà son après-carrière. Le Leucatois vient d’ouvrir à La Franqui une école, la F400 Surfschool, pour transmettre aux plus jeunes son expérience de la glisse.

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Pourquoi avoir ouvert une école de windsurf à La Franqui ?
Je fais encore partie des quinze meilleurs mondiaux et je compte poursuivre la compétition parce que j’aime ça. J’ai déjà des expériences en tant que coach et j’ai aussi été moniteur à l’école de Gruissan. Ce projet d’école, je l’avais en tête depuis longtemps, car initier des jeunes, c’est
vraiment génial. Mais je souhaite le faire différemment des écoles de voile classiques
en favorisant la qualité de l’enseignement plutôt que la quantité. Je propose une classe
par jour pour un maximum de sept élèves. Les progrès sont alors fulgurants. L’école
de windsurf organise des enseignements de freestyle, de foil, de vague et de wingsurf.
Ce projet n’aurait pas vu le jour sans le soutien de mes proches, des surfshops et
des partenaires locaux. Je les en remercie.

Parlez-nous du wingsurf qui rencontre un énorme succès.
C’est la combinaison de trois sports : le surf, le kitesurf et le windsurf. Arrivé dans les
années 1980, le wingsurf peut se pratiquer par faible vent comme par vent fort et vient
d’émerger grâce au foil [NDLR : le foil est une aile profilée qui transmet une force de
portance à son support en se déplaçant dans l’eau]. La logistique est plus facile
avec une structure gonflable légère en forme d’aile de chauve-souris.

Pourquoi avoir choisi La Franqui pour implanter votre école ?
Nous sommes dans une région qui a une forte économie autour de la glisse. L’Aude
possède de nombreux beaux plans d’eau. J’ai beaucoup voyagé et je peux vous dire
que ce sont des endroits uniques. Et nous sommes parmi les spots les plus ventés de
France. Ici, il y en a pour tous les goûts. Et puis, j’ai beaucoup appris ici en tant qu’élève,
c’est à mon tour de rendre et de montrer que nous avons un superbe terrain de jeu.

Vous avez débuté à Leucate. Comment ?
J’ai démarré au club de voile de Leucate avec François Alaux. J’étais en combinaison
le matin dès 9 h jusqu’au soir. François m’a tout appris, de la technique à la façon d’enseigner. J’ai découvert la voile avec mon école sur des Optimists. Un jour, j’ai vu un planchiste passer à fond près du bateau, et j’ai voulu faire ça.

Quel est votre meilleur souvenir de sportif ?
C’est ma victoire en Indoor à Paris-Bercy en 2016. J’ai été champion du monde en 2014 à Varsovie, mais là, j’étais sur la ligne avec les champions qui m’ont fait rêver comme Antoine Albeau, Robby Naish et Robert Teriitehau. Dans cette arène avec 20 000 fans près de nous, c’était
phénoménal !

Qu’est-ce qui fait que ce sport vous apporte autant de plaisir ?
Vous pouvez avoir des problèmes en tête, vous naviguez quinze minutes et cela vous
vide l’esprit. Le windsurf, c’est jouer avec la nature, le vent, les vagues. C’est la liberté !
Ce n’est pas un sport facile, mais le jour où vous y avez goûté, vous signez à vie.

> Plus d’infos sur www.f400surfschool.com