Deux jeunes Audois font leur festival

Étienne Garcia et Henzo Lefèvre
Portés par leur passion pour le cinéma, Étienne Garcia et Henzo Lefèvre organisent la quatrième édition du Festival international du film politique (FIFP) qui se tiendra à Carcassonne du 14 au 18 janvier. Étienne, 31 ans, en est le président, et Henzo, 25 ans, le directeur. Au casting, 31 films, 60 personnalités du cinéma... et toute une série de réflexions sur notre monde.

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Comment est né le Festival international du film politique ?
Etienne Garcia
 J’ai d’abord créé le Festival international du film de fiction historique, en 2015, à Narbonne. Puis, j’ai eu l’idée d’organiser un festival autour du film politique que je voulais faire sur ce territoire. Il fallait passer du projet à la réalité. Pour cela, nous avons pu compter sur le soutien des élus locaux qui ont très bien accueilli notre idée.
Henzo Lefèvre J’ai tout de suite accroché quand Étienne m’en a parlé en 2017. Nous avons creusé l’idée et nous nous sommes rendus compte qu’il existait beaucoup de créations politiques propices à alimenter un festival cinématographique d’envergure internationale.

Pourquoi à Carcassonne ?
E. G. et H. L. D’abord, nous sommes audois. Et Carcassonne possède une salle de cinéma d’Art et Essai unique, le Colisée. Ce lieu a une âme. L’articulation des événements entre le Colisée, le centre de congrès Le Dôme et la Cité permet d’offrir un festival où l’on peut se déplacer à pied. Et puis Carcassonne et sa Cité ont une renommée internationale.

Le cinéma politique participe à l'éveil des citoyens

Quelle définition donnez-vous au film politique ?
E. G. et H. L. Le film politique, c’est une fiction ou un documentaire qui parle de sujets politiques, et non pas de la conquête ou de la pratique du pouvoir. Ces films ont une dimension sociétale. Ils interrogent. Le festival permet de vivre cela de façon collective et donc plus intensément. Le cinéma politique participe à l’éveil des citoyens que nous sommes. Cette année, les neuf membres du comité de sélection ont visionné 131 films au total pour en retenir 31 dans la sélection finale. Et nous avons un très bon cru !

Comment est née votre passion du cinéma ?
H. L. Adolescent, durant un été, j’ai regardé deux à trois films par jour. Et puis j’ai vu le film Welcome, qui raconte l’histoire d’un jeune migrant kurde dans la jungle de Calais. Ce film m’a marqué à une période où naissait ma conscience politique, notamment à l’écoute des chroniques de Stéphane Guillon sur France Inter. E. G. Dès la petite enfance, la mère d’une copine nous emmenait voir des films. Et j’ai aussi eu le déclic avec le film Welcome que j’ai vu au festival d’Angers. Vincent Lindon est entré dans la salle et nous a dit : « Pendant qu’on se parle, toutes ces personnes que vous avez vues sont sur les plages. Nous espérons que cela fera un peu bouger les choses. »

Des nouveautés pour cette quatrième édition ?
E. G. et H. L. Sur les 31 films retenus, vingt seront présentés en avant-première. Nous allons créer une Maison du festival, accessible à tous, sur la place Carnot, à Carcassonne. Nous y organiserons des rencontres avec des personnalités. Nous voulons que les Audois s’approprient le festival. Pour cela, nous proposons aussi un pass week-end à 15 €, qui donne accès à la cérémonie d’ouverture et permet de voir dix films parmi la trentaine projetée. Il faut en profiter !

Pour en savoir plus : www.fifp-occitanie.com