Amoureux du spectacle vivant et désireux de le rendre accessible à tous, Fabien Bergès est le directeur de la Scène nationale du Grand Narbonne et coorganisateur du festival Temps de cirques qui se tiendra du 1er au 10 décembre dans l’Aude.
Depuis un an à la direction de la Scène nationale du Grand Narbonne, ce Biterrois de 46 printemps a dirigé le théâtre Le Sillon de Clermont l’Hérault pendant dix ans. « J’avais envie d’un nouveau challenge professionnel et de diriger un plus gros établissement. Je connaissais bien la Scène nationale du Grand Narbonne, que j’avais fréquentée comme spectateur et où j’avais même joué. Je suis occitan et je ne m’imaginais pas devenir directeur de salle à l’autre bout de la France. Et l’Aude m’a attiré. »
Ses parents instituteurs l’ont fait baigner dans le spectacle vivant en l’amenant régulièrement au théâtre de Béziers et en l’inscrivant au conservatoire. « J’ai toujours eu un intérêt pour l’organisation d’événements et la création de spectacles », confesse celui qui a aussi cofondé un festival dans le village héraultais de ses grands-parents. « J’ai toujours eu le désir profond d’amener au plus grand nombre un spectacle vivant de qualité et créatif, pas seulement de divertissement. »
Créer des ponts entre les gens.
Démocratiser l’accès à la culture et permettre de créer du lien et des rencontres, c’est son « moteur ». « C’est un endroit de fabrication de lien social et je veux que venir au théâtre soit une fête. Dans nos lieux, nous avons la responsabilité et la possibilité de créer des ponts entre les gens. » Porté par le Département avec l’appui de la Verrerie d’Alès, le festival Temps de cirques dans l’Aude aura lieu du 1er au 10 décembre.
« La mise en œuvre du chapiteau en territoire nous a été confiée avec la communauté de communes Région lézignanaise, Corbières et Minervois : c’est un formidable outil de démocratisation et une opération qui correspond tout à fait aux valeurs que je souhaite porter. » Le chapiteau sera planté à Canet-d’Aude du 1er au 3 décembre. L’homme de théâtre, « plutôt de l’arrière-pays – c’est la première fois que je vis si proche de la mer et des étangs », a désormais fait de La Clape et de La Franqui, son « jardin du dimanche ».