Lina Hamria fêtera ses 14 ans dans quelques jours. Championne de France en 2022, la Carcassonnaise, licenciée au Karaté Carcassonne omnisports du Viguier, est devenue vice-championne de France en mai dernier et a été lauréate des Victoires audoises du sport féminin 2023.
Comment es-tu venue au karaté ? Lina Hamria C’est ma mère qui m’a inscrite quand j’avais six ans. J’ai tout de suite aimé ce sport. C’était une vraie découverte. Aujourd’hui, j’aime pratiquer et apprendre tous les jours, mais ce qui me plaît le plus, c’est la compétition, l’adrénaline des combats. J’aime surtout gagner. [rires]
Vice-championne de France de karaté en minimes en mai, c’était une joie ou une déception ? L. H. J’avais un tableau très relevé, avec des têtes de série, contrairement à mon adversaire de la finale. En quart de finale, ça s’est joué au mental. Je n’ai eu que cinq minutes de repos entre la demie et la finale. Après avoir décroché le titre l’an dernier, finir deuxième, c’est plutôt une déception. Mais avec le recul, je suis fière de moi !
Tu as remporté beaucoup de trophées cette saison ? L. H. Oui, j’ai gagné des compétitions internationales comme l’open de Suisse et l’open du Luxembourg face à des filles très fortes. Au-delà des victoires, j’ai pu faire des rencontres et me faire des amies. La notion de partage est importante au karaté. Sur le tapis, je veux gagner, mais en dehors, il n’y a pas de haine.
À 14 ans, tu es déjà un exemple dans ton club ? L. H. J’aime bien entraîner les plus jeunes. Quatre cousins ont rejoint le club. Je leur donne des conseils aussi dans la vie de tous les jours. Le karaté, c’est une famille, un partage de valeurs. Cela me donne de la confiance, mais ce sont aussi des responsabilités. Il faut se tenir à carreau ! [rires]
Comment arrives-tu à concilier études au collège et entraînements ? L. H. Au début c’était dur, mais c’est une question d’habitude. Je suis en classe de 3e au collège Le Bastion, à Carcassonne, et j’ai plutôt de bons résultats. Je m’entraîne le soir du lundi au jeudi. En début de semaine, nous travaillons la technique avec mon coach Karim Sebbar. Le mardi, il vient me chercher à midi et nous bossons le physique 45 minutes puis je repars en cours. Le mercredi, c’est du renforcement musculaire. Je ne suis pas très fan de la technique. Moi, j’aime le combat et ramener de bonnes notes du collège !
As-tu un rêve ? L. H. Tous les jours, je me dis que j’aimerais aller aux Jeux olympiques. En 2020, j’ai été marquée par le parcours de Steven Da Costa qui a décroché l’or à Pékin. J’aimerais intégrer l’équipe de France et, pourquoi pas, devenir un jour coach au niveau national. Ou alors cheffe d’entreprise !