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Deux champions audois en route pour Tokyo

Nos champions audois, Valentin Belaud & Victor Korezky, pentathlète et vététiste, en route pour Tokyo.

Valentin Belaud, pentathlète licencié au Club de pentathlon moderne de Lézignan-Corbières, et Victor Koretzky, vététiste au Vélo Sprint narbonnais, visent tous deux une médaille aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Déjà présents à Rio en 2016, leur objectif est d’abord de se qualifier pour atteindre enfin le Graal olympique. Le Département de l'Aude les soutient dans leur quête.

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Dans quel état d’esprit êtes-vous en cette année pré-olympique ? 

Valentin Belaud : En fait, c’est très cool, mais avant de penser aux Jeux, il faut se qualifier. En compétition, nous ressentons que tous les pays se préparent et je constate que de nouveaux athlètes arrivent. Je sens monter l’adrénaline et je n’ai qu’une envie : être le meilleur. 

Victor Koretzky : J’aborde cette année comme les précédentes, même si je remarque bien que les autres coureurs veulent aussi se faire une place. La pression augmente et le niveau est supérieur. 

 

Quels sont les critères de qualification pour Tokyo ?

V.B. : Il faudra terminer dans les huit premiers et premier Français au championnat d’Europe à Bath en août ou être dans les trois premiers du championnat du monde à Budapest en septembre. En cas d’échec, il restera quatre épreuves de coupe du monde et deux Français seront qualifiés.

V. K. : La France est troisième nation mondiale et nous sommes cinq vététistes pour deux tickets. Il faudra faire la meilleure place lors des manches de la coupe du monde ou aux championnats du monde au Canada. 

 

Comment se prépare-t-on pour ce défi ?

V. B. : À Rio, où j’ai fini 20e, cela s’est joué dans la tête. Je travaille depuis un an et demi avec Myriam Salmi, la psychologue de Teddy Riner. Ce n’est certes pas une recette miracle mais elle m’aide à m’optimiser. Cinq personnes m’accompagnent: mes entraîneurs, mon ostéo, mon kiné et ma copine. Je travaille sept jours sur sept la natation et la course à pied, deux fois par semaine l’équitation et trois fois par semaine l’escrime. Grâce à la fédération, je peux m’entraîner avec le Cadre Noir de Saumur et je me perfectionne en escrime avec le meilleur maître d’arme, Daniel Levavasseur. 

V. K. : Les semaines de course, le lundi, c’est récupération. Le mardi, je travaille l’intensité sur deux heures, le lendemain, c’est plus de l’endurance. Et je refais une séance intensive le vendredi. Je bénéficie de l’encadrement de mon Team Pro et d’un deuxième staff en équipe de France. Je me suis également adjoint les services d’un préparateur mental. 

 

Quel sera votre objectif à Tokyo ? 

V. B. : D’abord être le meilleur possible. S’il y a des athlètes plus forts... l’important reste de tout donner. Je ne veux pas avoir de regrets. 

V. K. : La sélection est tellement dure que l’objectif sera le podium. J’ai fini 10e à Rio après une crevaison, j’avais tout juste 21 ans. C’est une course d’un jour comme une autre, mais on sait qu’une médaille change la vie d’un athlète de haut niveau.