Paris 2024 au bout de la pagaie

Romane Charayron
Romane Charayron, licenciée au Canoë-kayak club limouxin, est championne de France de canoë-kayak des moins de 16 ans et moins de 18 ans sur 500 mètres. À 17 ans, elle a intégré l’équipe de France et rêve de participer aux Jeux olympiques de Paris dans quatre ans. L’épisode du Covid-19 a certes perturbé sa préparation mais pas sa détermination.

Publié le

Vous faites partie de l'équipe de France (U18) de canoë-kayak. Comment avez-vous réussi à
décrocher votre sélection ?

Mon double titre de championne de France en moins de 16 ans et en moins de 18 ans sur 500 mètres en 2019 m’a permis d’être sélectionnée en équipe de France. J’ai alors pu participer aux championnats d’Europe en République tchèque et aux championnats du monde en Roumanie.

Quels souvenirs en gardez-vous ?
C’est toujours un plaisir de représenter son pays et participer à ces compétitions a été magique. Pour la première sélection, je découvrais tout. L’an dernier, il y avait plus d’attente. Nous avons fini 13e et 14e en équipage. J’avais déjà connu le haut niveau avec les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2018 où j’avais été coachée par Émilie Fer, médaille d’or en kayak slalom à Londres en 2012.
Comment êtes-vous venue à ce sport ?
C’est grâce à mes deux frères, Paul et Rémi, qui ont commencé le kayak à Limoux. J’ai voulu faire comme eux, mais je suis passée d'abord par la natation, pendant 10 ans. J’ai débuté le kayak en poussines et j’ai pu compter sur mon coach Maurice Ferrières, qui a été tout le temps là pour moi.

Quelle place ont eu les sports d'eaux vives ?
À Limoux, j’ai commencé par le kayak en eaux vives. Cela m'a apporté un vrai bagage technique et m’a appris à manier un bateau dans des conditions difficiles. En course en ligne, on doit parfois se battre contre le vent. Aujourd’hui, je n’en fais plus que pour le plaisir. L’Aude devrait organiser un National cette année et les championnats de France en 2021. Si mon calendrier me le permet,
j'aimerais bien y participer.

Comment avez-vous géré l'épisode du coronavirus ?
J’ai rapidement quitté le Creps à Toulouse et je me suis entretenue chez moi à Limoux. J'ai
la chance d'avoir un jardin, j’ai travaillé avec des barres de traction et en faisant des exercices au poids du corps. Je me suis aussi installée un home-trainer pour
compléter la préparation.

Quels sont vos objectifs pour la suite ?
Mon objectif principal reste d’être sélectionnée en équipe de France en monoplace pour participer, cet été, aux championnats d’Europe junior à Moscou et aux mondiaux en Allemagne, où je viserai
une finale. Et, évidemment, je rêve de participer aux Jeux olympiques de Paris
2024. Quand j’étais enfant, j’ai vu Maxime Beaumont finir 4e de ma discipline et Tony Estanguet décrocher l'or en eaux vives à Londres. Participer aux JO, c’était un rêve… cela devient un objectif.