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Le Calotriton, cet amoureux des eaux fraîches et oxygénées des Pyrénées

Un calotriton dans son habitant naturel
© Département de l'Aude

Connaissez-vous le calotriton ? Indispensable à la préservation de la biodiversité, cette espèce à la peau rugueuse fréquente les eaux fraîches et oxygénées du massif pyrénéen. Découvrez ses caractéristiques. 

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Le calotriton, une espèce unique en son genre

Anciennement connu sous le nom d’euprocte des Pyrénées, cet amphibien de la famille des salamandridae est récurrent au massif pyrénéen. 

Le calotriton est présent entre 300 mètres et 2 500 mètres d’altitude, dans les cours d’eau et lacs de montagne, mais aussi dans les tourbières et les rivières souterraines.

Comment reconnaître le calotriton ?

Le calotriton est reconnaissable à sa tête large et aplatie, ses griffes noires, sa peau rugueuse, sa queue robuste et sa bande ventrale jaune orangée. Il mesure de 10 à 17 centimètres à l’état adulte et vit environ 20 ans. Il passe principalement sa vie dans l’eau, remontant à la surface toutes les 30 minutes.

Adulte, sa peau est grise, il est donc moins "voyant" qu'une salamandre tachetée, et il est le seul triton à posséder... des ongles !

À l'état larvaire, l'euprocte reste 7 à 8 ans dans l'eau puis passe quelques années en phase terrestre et revient quasiment 10 ans dans l'eau.

Le calotriton des Pyrénées se nourrit essentiellement d’insectes aquatiques et de leurs larves.  

Sa présence, indicatrice de la qualité du milieu

Particulièrement sensible à la température extérieure, il hiberne quand il fait trop froid et "estive" en cas de forte chaleur. En basses altitudes, il peut être cavernicole. Cet amphibien est très discret. Menacée entre autres par la modification des cours d’eau et l’introduction de poissons pour la pêche, l’espèce est protégée par l'arrêté du 19 novembre 2007 qui interdit la destruction, la collecte, la détention en captivité et le transport entre autres. Sa présence est à coup sûr un indicateur de qualité du milieu. D'où l'importance de conserver des cours d'eau sans les aménager, les polluer, les perturber par des activités intenses de "canyoning" ou de "ruisseling", ou les priver d'un débit minimum.