Aide sociale à l'enfance, Enfance, Petite enfance, Protection maternelle et infantile

L'Aude au coeur de la stratégie nationale de prévention et protection de l'enfance

Signature convention protection de l'enfance Hélène Sandragné Adrien Taquet
© Département de l'Aude

Le Département de l'Aude a signé, ce jeudi 15 juillet, une convention de partenariat avec l'État. Objectif : améliorer les actions de prévention et les dispositifs existants en faveur de la protection des mineurs.

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La signature de la convention s'est déroulée dans un lieu symbolique : la récemment rénovée maison APAR (Aide à la parentalité et aide à la relation) de Narbonne, qui abrite notamment les visites médiatisées parents-enfants en présence d'un tiers, lorsqu'elles ont été ordonnées par un juge. Accueilli par la présidente du Département Hélène Sandragné, le secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet est, dans ce cadre, venu officialiser l'engagement entre la collectivité et l'État autour de la Stratégie nationale de prévention et de protection de l'enfance. Objectif affiché dans le document : "Que les enfants protégés aient les mêmes chances et bénéficient des mêmes droits que les autres enfants".

Partant du constat que les inégalités sociales et de santé se jouent dès la petite enfance, les différents acteurs du dossier ont identifié plusieurs axes de travail à renforcer et des actions à mener. Avec, pour finalité souhaitée, une meilleure coordination dans les actions menées, une plus grande réactivité, un accès plus facile pour le public visé aux actions de prévention, et enfin, un traitement plus efficace des informations préoccupantes reçues, notamment en réduisant le délai de mise en oeuvre des mesures de protection lorsqu'un enfant est en danger.

La convention signée s'articule autour de trois axes principaux.

Concernant le travail des cellules de recueil des informations préoccupantes, porte d'entrée des signalements d'enfants en danger par un tiers : 
  • Renforcer les moyens, les ressources et la pluridisciplinarité des cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP) pour atteindre sur l’ensemble du territoire un délai maximal de trois mois par évaluation 
  • Systématiser et renforcer les protocoles informations préoccupantes (IP)
  • Systématiser un volet "maîtrise des risques" dans les schémas départementaux de protection de l’enfance, incluant un plan de contrôle des établissements et services
Dans l'identification des besoins et la prise en compte de la parole de l'enfant :
  • Systématiser la participation des enfants et des jeunes aux observatoires départementaux de la protection de l’enfance (ODPE)
  • Renforcer les ODPE
Dans le domaine de la prévention et l'accès aux soins :
  • Atteindre à horizon 2022 un taux de couverture par la protection maternelle infantile d’au moins 20 % des entretiens prénataux précoces au niveau national
  • Faire progresser le nombre de bilans de santé en école maternelle réalisés par la PMI et se rapprocher du contenu de l’examen de santé tel que défini dans le carnet de santé
  • Doubler au niveau national le nombre de visites à domicile pré et postnatales réalisées par des sages-femmes de PMI en faveur des familles vulnérables
  • Permettre qu’à horizon 2022, au niveau national, au moins 15 % des enfants bénéficient de l'intervention à domicile d'infirmières puéricultrices de la PMI en particulier jusqu’aux deux ans de l’enfant en faveur des familles vulnérables
  • Permettre qu’à horizon 2022, au niveau national, au moins 20 % des enfants bénéficient de consultations infantiles en PMI correspondant à des examens de santé obligatoire du jeune enfant, en particulier pour les enfants jusqu’à deux ans
  • Garantir l’accompagnement de tous les enfants en situation de handicap

Un engagement qui engage l'Etat et le Département jusqu'en 2022.