Insertion, Emploi

Une gouvernance partagée sur les politiques de l'insertion et de l'emploi

Thierry Bonnier, préfet de l'Aude, et Hélène Sandragné, présidente du Département de l'Aude, signataire aux côtés des partenaires.
Thierry Bonnier, préfet de l'Aude, et Hélène Sandragné, présidente du Département de l'Aude, signataire aux côtés des partenaires. © Stéphanie Limongy - Département de l'Aude

Poursuivre ce qui fonctionne. Dans le prolongement du Service public de l'insertion et de l'emploi (Spie) expérimenté depuis juin 2021, le Département de l'Aude et l'Etat - en partenariat avec une dizaine de partenaires - ont signé, ce vendredi 12 mai, une convention pour aider les plus fragiles à retrouver leur place dans la société.

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Une gouvernance partagée dans le prolongement du Service public de l'insertion et de l'emploi

"L’accès à l’emploi des publics éloignés est donc l’affaire de tous." Un constat qui, de l'avis de la présidente Hélène Sandragné, a été vécu de près à travers l'expérimentation du Service public de l'insertion et de l'emploi (SPIE), débutée en juin 2021 et qui prend fin le 30 juin prochain. Pendant ces deux dernières années en effet, le Département et l’Etat, avec le concours d’un large consortium d’acteurs de l’insertion, ont travaillé de concert afin d'aider les plus fragiles à retrouver leur place dans la société. Avec succès puisque, "fort de la dynamique engagée", ce premier bilan débouche aujourd'hui sur la signature d'une nouvelle convention entre l'ensemble des partenaires (*).

(*) Les partenaires
L'Etat, le Département de l’Aude, la Région Occitanie, Pôle Emploi Aude/Ariège, Cap Emploi, la Mission Locale Ouest Audois (MLOA), la Mission locale jeunes du Grand Narbonne (MLJ), la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aude, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Aude, la Chambre d’Agriculture de  l’Aude, la CAF de l’Aude, la Mutualité Sociale Agricole de l’Aude.
 

La poursuite d'une concertation partenariale réussie plutôt qu'une nouvelle expérimentation

"Notre ancrage local tout comme notre engagement doivent être cohérents, constants et visibles pour aider les plus fragiles, en particulier les allocataires du RSA, les jeunes de moins de 26 ans et les personnes reconnues en situation de handicap avec obligation d’emploi, a rappelé Hélène Sandragné à l'heure de la signature entre les différents acteurs, ce vendredi 19 mai, au château de Villegly. Il était donc inconcevable de déconstruire près de deux années de concertation largement partenariale (10 partenaires à nos cotés) au profit d’une nouvelle expérimentation, proposée dans le cadre du déploiement de France Travail... D’autant que FranceTravail présente de nombreux points communs avec la convention que nous allons signer :

  • Un constat de difficultés de recrutement qui coexistent avec un chômage trop élevé
  • La volonté de proposer un accompagnement renforcé à toutes les personnes qui ne sont pas capables de retrouver seules un emploi
  • Des axes de travail semblables sur la coordination de l’offre d’accompagnement ainsi que le rapprochement avec les acteurs économiques
  • Un modèle de gouvernance prévoyant des comités infra départementaux tel que nous les proposons à travers les 3 instances locales, calées sur les 3 arrondissements.

La nouvelle convention de gouvernance partagée aura pour objectif de trouver collectivement des solutions d'accompagnement autour des trois freins majeurs à l'insertion professionnelle que les partenaires ont identifiés :

  • la garde des enfants 
  • la mobilité 
  • les difficultés de santé

Pour y parvenir, les acteurs s'appuieront sur les secteurs audois à fort potentiel de recrutement : aide à la personne, agriculture, bâtiment, hôtellerie/restauration. "Notre convention répond à la fois aux objectifs de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et à ceux de notre politique départementale d’insertion, guidée par une ambition commune :  celle de faciliter les démarches des Audoises et Audois en recherche d’emploi", s'est félicitée Hélène Sandragné.

Bien que non identifié dans les freins au retour à l’emploi, le logement est une problématique à part entière, et notre majorité départementale est extrêmement sensible à ce sujet.

Ce travail conjoint rejoindra le "Pacte des solidarités" souhaité par l'Etat sur la période 2024-2027, qui prévoit en outre de prendre en compte les enjeux de transition énergétique comme leviers de lutte contre la pauvreté... Une dimension là encore déjà prise à bras le corps par le Département, comme l'a rappelé Hélène Sandragné. "Le département de l’Aude mène déjà une politique volontariste sur ce sujet à travers son programme d’intérêt Général (PIG) départemental et plus largement l’ensemble des actions qui permettent de lutter contre la précarité énergétique des logements, notamment pour les foyers modestes et très modestes. Bien que non identifié dans les freins au retour à l’emploi, le logement est une problématique à part entière, et notre majorité départementale est extrêmement sensible à ce sujet. C’est pourquoi, en 2023, nous avons engagé avec les services de la préfecture, la révision de notre Plan Départemental de l’habitat (PDH) et notre plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD). C’est une année charnière car habiter est souvent synonyme d’exister, premier vecteur d’inclusion sociale, dans une société ou avoir une adresse reste identitaire."